Renouer avec l’ingéniosité pour doper sa capacité d’innovation
Longtemps considérés comme des acteurs à faible valeur ajoutée, les pays émergents font preuve aujourd’hui d’une capacité d’innovation surprenante. Que peut-on apprendre de leur approche de l'innovation ?
Depuis des décennies, les entreprises occidentales et japonaises s’emploient à améliorer leurs capacités d’innovation. Elles rivalisent de créativité pour imaginer de nouveaux processus, lancer de nouvelles technologies, inventer de nouvelles offres. La mise en place de centres d’excellence, par exemple, a permis un saut de performance significatif des équipes de R&D, qui ont pu se nourrir des échanges et de l’émulation entre experts regroupés sur un même lieu géographique. L’ingénierie simultanée, ou encore le concept de plateformes-produits déclinables en de multiples modèles, ont permis à des secteurs comme l’automobile de réduire radicalement leurs délais de développement. Les démarches d’amélioration continue procurent des gains de productivité et de performance spectaculaires.
Pour autant, les machines à innover que sont les grandes organisations occidentales peinent à maintenir le degré d’inventivité requis dans un monde qui évolue en accéléré. Surtout, elles se voient de plus en plus souvent dépassées par des innovations venues de là où on ne les attendait pas. Les pays émergents, moins organisés, moins riches en ressources financières et matérielles, aux équipes moins qualifiées, sont à l’origine de succès commerciaux répétés. Des succès qui ne reposent plus sur la seule compétitivité des coûts, mais sur une capacité d’innovation hors du commun… Au point qu’un nouveau concept a vu le jour : « reverse innovation », ou « innovation inverse », qui désigne les innovations nées dans les marchés émergents avant de s’étendre aux pays industrialisés. Par exemple, les automobiles low-cost Dacia, initialement conçues pour l’Europe de l’Est, occupent aujourd’hui une place majeure sur le marché d’Europe de l’Ouest, et ont contribué à 25 % du chiffre d’affaire du groupe Renault en 2010. Tout comme un appareil d’électrocardiogramme portatif développé par General Electric pour le marché indien est devenu un succès commercial de premier plan en Europe.
En quoi l’approche de l’innovation par les pays émergents peut-elle constituer une source d’inspiration pour les pays industrialisés ? Plus que des méthodes ou des processus, c’est avant tout un état d’esprit qui fait toute la différence, comme nous vous invitons à le découvrir dans cette synthèse.
Dans cette synthèse :
- De bonnes pratiques d’innovation… qu’il faut savoir remettre en question !
- S’inspirer des pays émergents pour réinventer sa façon d’innover
- Eviter les réflexes qui empêchent d’innover dans l’adversité
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