Reverse Innovation: Create Far From Home, Win Everywhere

Pour se développer dans les pays émergents, les entreprises occidentales doivent créer des produits spécifiquement conçus pour ces marchés. Adapter et simplifier des produits initialement destinés aux marchés occidentaux n’a pas de sens : les besoins, les attentes et les contextes dans ces pays ne sont pas comparables à ceux des pays développés. En cela, l’idée centrale de « Reverse Innovation » n’a rien de fondamentalement révolutionnaire… bien qu’elle mérite d’être rappelée.
Forts de ce constat, les grands groupes ont tout intérêt à se donner les moyens d’innover pour ces marchés émergents, encore bien trop souvent sous-exploités au vu des opportunités qu’ils présentent. Innover à « l’envers », pour des populations à faible pouvoir d’achat, permet aux grands groupes de concevoir des produits low-cost, simples mais efficaces, qui pourront atteindre un vaste marché dans des pays comme l’Inde, la Chine ou le Brésil…
Surtout, ces produits pourront à terme trouver un public sur les marchés occidentaux. L’électrocardiogramme d’entrée de gamme MAC400 de General Electric, initialement conçu pour le marché indien, s’est ainsi extrêmement bien vendu en Europe, où il convenait parfaitement aux besoins de certains médecins. « Reverse Innovation » présente ainsi de nombreux exemples de produits et de services innovants. Conçues pour les marchés émergents par de grands groupes mondiaux comme Logitech, Procter & Gamble ou encore PepsiCo, ces offres viennent souvent aussi combler un vide sur les marchés occidentaux.
« Reverse Innovation » offre une piste de réflexion inédite pour les entreprises cherchant à innover : placer l’innovation au cœur des pays émergents. Cette approche pourrait bien transformer l’économie globale dans les décennies à venir.