Introvertis et extravertis : mieux travailler ensemble
Loin d’être une qualité et un défaut, l’extraversion et l’introversion sont deux pôles de personnalité qui ont chacun leurs atouts et leurs limites. Comment faire de ces différences un atout pour la performance collective ?
Steve Jobs et Steve Wozniak, Mark Zuckerberg et Sheryl Sandberg : ces duos sont connus pour leurs performances remarquables… tout autant que pour leurs personnalités spectaculairement différentes ! Steve Jobs a créé Apple, Mark Zuckerberg dirige Facebook. Steve Jobs et Sheryl Sandberg ont une forte tendance à l’extraversion. Ils aiment s’exprimer en public, être visibles, recherchent volontiers le contact et l’action. Steve Wozniak et Mark Zuckerberg présentent des profils plus introvertis. De leurs propres dires, ce n’est pas lors de débats ou de réunions qu’ils ont trouvé leurs meilleures idées, mais lors de longues plages de travail solitaire. Ils aiment avancer de façon réfléchie, en se préservant de l’agitation externe.
Ces différences d’attitude sont très répandues. Au début du 20e siècle, Carl Gustav Jung a mis en évidence que les individus se distinguent selon une tendance plus ou moins marquée vers l’introversion ou l’extraversion, chacune représentant environ 50 % de la population. Les extravertis tirent leur énergie du monde extérieur et tournent spontanément leur attention vers les autres et vers l’action. À l’inverse, les introvertis se ressourcent dans leur monde intérieur et sont attentifs en premier lieu à leurs pensées et leurs émotions.
La tendance actuelle est à la valorisation des comportements de type extraverti. On considère souvent que les leaders doivent forcément être très énergisants, sûrs d’eux et socialiser facilement. Même à des échelons inférieurs, les personnalités extraverties ont souvent plus de facilité à se faire recruter et promouvoir. Or une étude menée par Adam Grant, professeur à Wharton, a montré qu’il y a en fait très peu de corrélation entre l’extraversion et la performance des leaders.
En réalité, nous avons tous besoin, dans notre vie professionnelle, de recourir à la fois à des comportements de type extraverti et de type introverti. Il nous faut à la fois écouter et parler, réfléchir et agir, dynamiser nos équipes et analyser nos dossiers, etc. Nos traits de personnalité peuvent ainsi plus ou moins s’exprimer selon les situations. La complémentarité des profils est donc naturellement bénéfique, sous réserve de réussir à faire coopérer des personnalités aux styles aussi différents.
Dans cette synthèse :
- Introverti ou extraverti : capitaliser sur sa personnalité
- Tirer parti de la complémentarité entre introvertis et extravertis
- Manager des équipes rassemblant introvertis et extravertis
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