Accroître la résilience de son organisation
Toutes les organisations sont confrontées aux risques de crises. Plutôt que de tenter en vain d'y échapper, mieux vaut développer la capacité de les absorber et d’en tirer des leçons. Comment acquérir et cultiver sa résilience ?
Aujourd’hui, qui peut se prétendre complètement à l’abri du risque de crises ? En 2011, le tsunami au Japon a contraint près d’un tiers des entreprises du pays cotées en Bourse à cesser toute activité. Dans les provinces côtières du nord-est, de nombreuses unités de production ont été rasées. Mais l’onde de choc s’est propagée bien au-delà. Du fait des chaînes logistiques mondialisées et de l’interdépendance accrue des acteurs économiques, le tsunami a provoqué des ruptures d’approvisionnement à des milliers de kilomètres de son épicentre. Ford, par exemple, a dû fermer son usine belge pendant cinq jours, tandis que, selon la Réserve fédérale américaine, 41 % des industriels du Minnesota subissaient des répercussions économiques de la catastrophe. Ainsi, un drame de très faible probabilité d’occurrence, survenu à l’autre bout de la planète, peut avoir des répercussions soudaines et notables sur la situation de nombreuses entreprises.
Qu’il s’agisse d’événements climatiques extrêmes, d’attentats, de cyber-attaques ou, plus banalement, de pannes informatiques géantes ou d’incidents qualité sévères, les risques émaillent la vie des entreprises. Au point, parfois, d’entraîner leur mort. Ainsi, d’après des statistiques officielles, aux États-Unis, un quart des entreprises touchées par une catastrophe majeure ne rouvrent jamais leurs portes. Se préparer à affronter les crises est donc un enjeu de pérennité pour les organisations. Mais comment s’y prendre ? Les outils traditionnels de prévention des risques sont efficaces pour anticiper et gérer les risques identifiés ; mais l’expérience montre qu’ils ont d’importantes lacunes face à l’imprévu.
Heureusement, depuis quelques années se multiplient les travaux d’experts sur un thème prometteur : celui de la résilience. L’analyse des crises passées montre en effet que certaines organisations, sans parvenir à les éviter, se sortent mieux des crises que d’autres. Elles absorbent mieux les chocs, retrouvent plus vite un fonctionnement normal, voire arrivent à en tirer parti pour se transformer et devenir plus fortes. Cette aptitude tient à de multiples facteurs, parmi lesquels des infrastructures moins vulnérables, une forte cohésion interne, ou encore une capacité à se coordonner dans l’urgence.
Dans cette synthèse :
- Cinq traits communs des organisations résilientes
- Aider son organisation à mieux réagir en cas de crise
- Quatre pièges à éviter pour bien réagir en cas de crise
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