Gérer les émotions négatives dans ses équipes
Les émotions négatives sont souvent considérées comme indésirables. Elles sont pourtant porteuses d’informations très utiles. Comment mieux gérer ces réactions perturbantes ?
Les sources d’émotions négatives sont légion en entreprise. Peur ou colère à l’annonce d’une réorganisation, tristesse à la suite de l’abandon d’un projet, contrariété provoquée par l’erreur d’un fournisseur ou la remarque blessante d’un collègue, frustration à cause d’une idée écartée en réunion… Toutes ces émotions peuvent être présentes en toile de fond et influencer nos relations, notre état d’esprit et notre efficacité au travail.
Or les émotions sont un domaine délicat, souvent tabou dans le monde professionnel. Dans la continuité de la pensée cartésienne, on considère généralement que le bon professionnel est un être rationnel et maître de lui. Même s'il est aujourd'hui admis qu’émotions et raison se nourrissent mutuellement, cette conception reste très vivace. Manifester des émotions négatives, en particulier, est généralement perçu comme un signe de faiblesse ou d’impulsivité. Selon le genre, l'âge et la position hiérarchique de la personne concernée, le jugement porté sera plus ou moins sévère. Une jeune femme sera par exemple davantage autorisée à montrer sa tristesse – et moins à montrer sa colère – qu’un homme d’âge mûr en position de leadership.
Malheureusement, en censurant l’expression de l’émotion, on s’interdit souvent d’en reconnaître l’existence et d’en comprendre la signification. Or toute émotion a son utilité : elle est là pour nous mettre en mouvement ; elle traduit un besoin. Une émotion que l’on ignore n’est pas une émotion qui disparaît ; c’est uniquement une émotion que l’on enfouit, et qui a tendance à resurgir à un moment ou sous une forme que l’on ne maîtrise pas.
Apprendre à reconnaître l’existence de l’émotion, chez soi et chez les autres, et à en décoder les indications est important. Non seulement cela permet d’éviter les conséquences indésirables que son déni entraîne, mais cela fournit aussi des informations précieuses pour améliorer la situation. Cependant, bien décoder le sens d’une émotion est complexe, car les émotions avancent parfois masquées, voire travesties. De plus, la façon de vivre les émotions peut différer fortement d'une personne à l'autre, ce qui peut susciter des malentendus. Voici de quoi éviter des faux pas et se donner les moyens de travailler sur les trois principales émotions négatives : la peur, la colère et la tristesse.
Dans cette synthèse :
– Quelques faux pas à éviter face à un collaborateur en crise émotionnelle
– Comprendre et canaliser l’énergie des émotions négatives
– Favoriser l’expression sereine des émotions négatives
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Coacher les émotions
Daniel ChernetComme aider ses collaborateurs à tirer parti de leurs émotions ?