Déjouer l’effet du stress pour mieux affronter les turbulences
En situation de changement, le stress nous pousse à nous accrocher aux approches éprouvées et aux convictions établies. Comment contrer cette tendance au conformisme pour préserver notre lucidité et notre créativité ?
Parvenir à garder la tête froide pour bien décider sous pression a toujours fait partie des qualités importantes pour un leader. De fait, l’analyse croisée de 43 études de terrain publiée en 2011 dans le Journal of Organizational Behavior montre que la maîtrise des émotions entraîne une meilleure performance professionnelle.
Cette faculté devient d’autant plus importante que les organisations sont confrontées à une incertitude croissante. Les décisions stratégiques doivent être régulièrement revisitées du fait des évolutions technologiques, des aléas politiques, de l’instabilité géopolitique. Cela se traduit par des réorganisations, des projets réorientés et des réallocations budgétaires. Leaders et managers doivent ainsi composer avec des situations incertaines, génératrices de stress. Or, le stress a pour effet de nous inciter à recourir à nos habitudes et schémas de pensée éprouvés. Et pour cause : percevant une menace, notre cerveau nous aiguille vers une réaction jugée sûre, car bien maîtrisée. Or, lorsque l’environnement se transforme, les réponses les plus adaptées ne sont pas toujours celles qui nous ont réussi précédemment. Ainsi, sous l’effet du stress, nous tendons à nous accrocher à nos habitudes au moment où nous aurions le plus besoin de les remettre en cause.
Comment préserver notre capacité de prise de recul et de créativité, alors que tout nous pousse à une forme de conformisme ? Être conscient de cet enjeu est un début, mais cela ne suffit pas : quand l’émotion est forte, les réflexes prennent le dessus. Heureusement, il est possible de s’entraîner à adopter des contre-réflexes, qui permettent de reprendre le contrôle sur ce que nous dictent nos émotions. On peut aussi se doter de techniques qui limitent l’ampleur du stress, afin de retrouver sa pleine faculté de réflexion. Mais une vision plus fine des mécanismes du stress invite aussi à un travail plus en profondeur. En effet, le stress découle d’une perception de menace, fondée sur l’interprétation de notre environnement. En nous donnant les moyens de faire évoluer notre vision des situations, nous nous dotons d’un levier puissant pour réduire notre stress, et préserver ainsi notre lucidité en période de turbulences.
Dans cette synthèse :
– Lutter contre les réflexes qui limitent notre capacité d’adaptation
– Travailler son mental pour mieux décider sous pression
– Quelques techniques de méditation pour diminuer son stress
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