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Leadership

Combiner influence et collaboration

Combiner influence et collaboration

Dans un environnement complexe, l’influence est une compétence déterminante pour atteindre ses objectifs. Le cabinet de conseil en management BDO a étudié la façon dont cette influence s’exerce. Une étude auprès de 1 400 cadres dirigeants de 500 entreprises, sur près de dix ans, a mis en évidence quatre approches principales. Deux sont heureusement minoritaires : la manipulation, qui est l’approche dominante pour 18 % des 1500 répondants, et la coercition (9 %). En revanche, on trouve à parts presque égales la persuasion, pour 38 % des répondants, et la prise de décision collaborative, pour 35 %.

De façon frappante, les entreprises qui privilégient la prise de décision collaborative ont une performance nettement supérieure aux autres. Les décisions sont plus rapides, les rôles mieux définis, les performances meilleures en matière d’innovation et d’apprentissage, et les résultats sont plus facilement atteints sans recourir à l’autorité hiérarchique.

Comment développer une telle culture ? Par l’exemplarité, bien sûr.  Mais un autre levier clé est la reconfiguration des programmes de formation. Trop souvent, ceux-ci se concentrent sur la capacité de faire adhérer à ses idées – une approche séduisante, mais qui conduit souvent à des débats sans fin et à des compromis sous-optimaux. Mieux vaut former à la résolution conjointe de problèmes, où les équipes apprennent à gérer des désaccords productifs et à trouver ensemble les meilleures solutions.

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Source : Why Influence Is a Two-Way Street, Jonathan Hughes, Jessica Wadd, Ashley Hetrick, MIT Sloan Management Review, novembre 2024.

 
Une mise à jour est requise…

Une mise à jour est requise…

Les leaders les plus efficaces sont ceux qui adaptent continuellement aux nouvelles réalités leurs priorités, leurs rôles, ainsi que la gestion de leur temps et de leur énergie. Tout comme une mise à jour de système informatique protège contre les failles et améliore la performance, les dirigeants doivent périodiquement revoir leurs modes de fonctionnement personnels pour maintenir leur impact et éviter l’obsolescence, comme le souligne le cabinet de conseil McKinsey.

Certains moments clés nécessitent en effet une véritable transformation personnelle : prise de poste, transformation d’entreprise, changement de stratégie, restructuration, nouvelles attentes des différentes parties prenantes… Pourtant, les signaux qui pourraient alerter sur le besoin de cette transformation sont souvent noyés dans le bruit quotidien. Contrairement aux notifications automatiques de mise à jour de nos appareils, l’ajustement des modes de fonctionnement d’un dirigeant ne peut venir que de lui-même.

Pour cela, vous gagnerez à vous interroger sur quatre paramètres clés :
– Vos priorités sont-elles en phase avec les attentes explicites et implicites de vos parties prenantes ?
– Vous consacrez-vous bien aux tâches qui maximisent votre impact ?
– Votre gestion du temps reflète-t-elle vos priorités ?
– Préservez-vous suffisamment votre énergie pour être performant ?

Une réflexion indispensable, que l’on peut mener seul ou accompagné.

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Source : Warning: Upgrade your personal operating model, Arne Gast, McKinsey Quarterly, novembre 2024.

 
Sauriez-vous décrire votre job sur un post-it ?

Sauriez-vous décrire votre job sur un post-it ?

Prendre du recul sur le parcours de personnalités du monde de l’entrepreneuriat et de la technologie : telle est l’ambition du podcast « 20 minutes avec… » de Romain Lanéry. Celui-ci a interrogé Olivier Roussat, directeur général du groupe Bouygues, sur sa vision, sa vie et ses réalisations.

Parmi les pépites de cet entretien, une réflexion sur la part de chance nécessaire pour accéder au sommet de la hiérarchie. Roussat résume son succès en « un tiers d’engagement et de travail, un tiers de chance, et seulement un tiers de talent ». Un accélérateur a notamment été une gigantesque panne de Bouygues Telecom alors qu’il en était directeur du réseau. Paradoxalement, la façon dont il a géré cette crise l’a mis en visibilité pour des fonctions de direction générale. Reste qu’il faut savoir saisir les opportunités...

Autre pépite : sa réponse à la question « C’est quoi, votre job, en fait ? » La réponse tient sur un post-it, rédigé après un entretien avec Martin Bouygues lors de sa prise de poste : « Avoir une opinion sur les hommes, c’est-à-dire sur les principaux managers du groupe ; ne jamais faire à la place de… ; imaginer le futur avec eux ; empêcher les développements stupides. » Succinct et extrêmement puissant : une source d’inspiration à tout niveau de poste.

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Source : 20 minutes avec le Directeur Général de Bouygues, interview d’Olivier Roussat par Romain Lanéry, YouTube, janvier 2025.

 
Pour les PDG, la confiance se construit en deux ans

Pour les PDG, la confiance se construit en deux ans

Les 90 premiers jours de la prise de poste d’un PDG seraient déterminants, dit-on, pour établir la confiance et poser les bases du succès. La première impression est durable, et les premières victoires sont essentielles pour rassurer. Est-ce vraiment le cas ? L’étude de 1 400 PDG qui ont dirigé les entreprises du S&P 500 ces dernières années montre qu’il faut au contraire du temps pour construire une confiance solide avec les différentes parties prenantes – et que cette confiance constitue le fondement de la performance sur le long terme.

L’étude conclut qu’il faut deux ans pour établir cette confiance, et que c’est seulement la troisième année que l’on voit une différence significative de performance entre les dirigeants. Deux ans pendant lesquels les meilleurs adoptent une démarche méthodique pour choisir leurs combats clés, travailler à l’alignement stratégique de leurs équipes, impliquer les différentes parties prenantes au bon moment, communiquer sans relâche… Un parcours qui relève du marathon plutôt que du sprint.

Une saine invitation à ne pas céder au sentiment d’urgence.


Source : How CEOs Build Confidence in Their Leadership, Claudius A. Hildebrand, Jason Baumgarten, Mahesh Madhavan, Harvard Business Review, juillet-août 2024.

 
Où est le vrai ?

Où est le vrai ?

C’est peu de dire que l’exercice du leadership s’est compliqué ces dernières années. Incertitude, complexité croissante, rythme accéléré… la littérature détaillant ces difficultés abonde.

Parmi ces enjeux, l’un d’entre eux est souvent sous-estimé : il est de plus en plus difficile de distinguer le vrai du faux, et de parvenir à une vision partagée de ce qui constitue la réalité. On a pensé trouver la solution dans le management par les données, en créant des tableaux de bord incontestables. Aujourd’hui, on constate que la multiplication des données chiffrées – dont on finit par perdre le sens tant les sources sont variées et les modes de calcul complexes – a créé plus de confusion que de clarification.

Alors, que faire face à des perceptions multiples ? Avant tout, se rappeler que l’on n’est jamais totalement objectif – et poser des questions pour affiner la façon d’appréhender le sujet. Quelles sont les sources des données et comment ont-elles été validées ? Quels ont été les critères de sélection, les choix faits pour l’analyse ? Tout leader doit ainsi aujourd’hui adopter une démarche scientifique, en considérant ses premières conclusions comme des hypothèses à valider ou à étayer.


Source : Four Leadership Loads That Keep Getting Heavier, Melissa Swift, MIT Sloan Management Review, décembre 2024.

 

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