Canaliser son discours intérieur
Que nous en soyons conscients ou non, les « petites voix » qui nous parlent en notre for intérieur font partie intégrante de notre fonctionnement. Comment canaliser ce dialogue intérieur pour en faire un allié ?
Avez-vous conscience que vous passez entre un tiers et la moitié de votre temps éveillé à vous parler à vous-même ? S’il n’est jamais de bon ton d’admettre en société que l’on parle tout seul, cette habitude est en réalité partagée par l’ensemble de la population.
Dans l’ouvrage À l’écoute de ma voix, le psychologue Ethan Kross se penche de plus près sur ce discours intérieur. Celui-ci se révèle être parfois un extraordinaire appui à notre performance, parfois un handicap venant saper notre confiance, en particulier dans les moments critiques. Cette petite voix qui nous habite, nous la construisons dès notre enfance – notamment pour nous raisonner et gagner en maîtrise de nous-même. Elle est d’abord l’écho des personnes qui nous éduquent. En grandissant, cette voix est peu à peu intériorisée et nous finissons la majeure partie du temps par ne plus en avoir conscience. Toutefois, elle reste bien présente. Elle nous parle même à un rythme soutenu, par fulgurances, images et idées à demi formulées. Elle nous permet notamment de donner un sens aux expériences que nous vivons, d’arbitrer lorsque nous sommes confrontés à un choix ou à un problème relationnel, ou encore de juger de notre capacité à atteindre les objectifs que nous nous fixons et d’évaluer notre état d’avancement.
Cependant, cette voix intérieure se brouille lorsque nous sommes soumis à de fortes émotions ou à un niveau de stress élevé. Elle tend alors à se focaliser sur le négatif et à nous faire perdre confiance : « Tu ne vas pas y arriver » ; « Tu es mauvais » ; « Ce que tu dis ne les intéresse pas »… Ce flux nourri accapare une part considérable de nos capacités cognitives – dont nous aurions pourtant bien besoin pour faire face à la situation en cours ! De plus, ces ruminations ont tendance à tourner en boucle, nous privant ainsi de la capacité d’avancer.
Canaliser ce dialogue intérieur devient alors essentiel pour reprendre le contrôle. En l’orientant de façon plus optimiste, on peut même en faire un allié dans les situations à fort enjeu !
Dans cette synthèse :
– Briser le cercle vicieux de la rumination
– Faire de son discours intérieur un allié
– Gérer son discours intérieur lors de ses prises de parole
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