Not Everyone Gets a Trophy

Le titre de cet ouvrage fait référence au système éducatif américain, qui valorise autant la participation que la performance finale. L’auteur y voit en partie l’explication du comportement de la génération Z. Habitués à des retours constamment positifs, ces jeunes collaborateurs se montrent difficiles à manager, valorisent peu l’effort et détestent la routine.

L’auteur s’attache à relativiser cette perception négative. Cette génération, qui a grandi dans un contexte difficile, porte un regard désabusé sur le monde du travail et pourrait laisser croire à un manque d’engagement. En réalité, ce sont surtout les façons de travailler qui ont changé : certes, un jeune collaborateur aura peu de scrupules à regarder des vidéos pendant les heures de travail ou à partir tôt. Mais il est aussi capable de rester très tard ou de travailler depuis chez lui le week-end pour finir un projet ou aider ses collègues.

Plutôt que de déplorer les supposés défauts de cette génération, l’auteur nous invite à faire évoluer nos pratiques de management. Car la génération Z possède d’indéniables qualités, mais nécessite un fort investissement du manager pour les orienter dans la bonne direction. Il faut non seulement répondre aux attentes d’autonomie et de transparence, mais aussi assurer un encadrement étroit sous peine de déconvenues ! On peut ainsi découper les missions en petites tâches autonomes et organiser un suivi régulier de l’avancement… sans pour autant négliger de constamment expliquer comment ces tâches s’inscrivent plus globalement dans la mission de l’entreprise.

Un très bon manuel pour décrypter le comportement des Millennials et en tenir compte dans ses pratiques.