Sortir de la fatalité du manque de temps
Courir toujours plus vite semble être le lot commun. Quelle est la part de perception et de réalité dans ce sentiment de surcharge permanente ? Comment alléger son emploi du temps des contraintes que l’on s’inflige soi-même ?
Le constat est unanime : tout le monde court ! En particulier, les emplois du temps des managers et dirigeants sont objectivement surchargés. Les mails affluent sans discontinuer au point de submerger chacun sous la masse d’informations à traiter. La complexité croissante des organisations conduit à multiplier les réunions. L’intensification de la concurrence exige une réactivité quasi immédiate et des changements rapides et fréquents, nécessitant le lancement permanent de nouveaux projets…
Dans ce monde au rythme accéléré, pourtant, il est frappant de constater à quel point le temps est vécu de façon différente selon les individus. C’est le cas de ces trois patrons de division dans une grande entreprise du secteur industriel. Le premier se plaint sans cesse de manquer de temps. De fait, il enchaîne comités et réunions sans discontinuer, passe la moitié de la semaine dans l’avion ou sa voiture, et se voit contraint d’emporter ses dossiers chez lui le week-end s’il veut avoir une chance d’y réfléchir. Pour le second, l’excès de réunions n’est pas le souci : il veille à planifier le temps de réflexion nécessaire pour faire avancer les dossiers stratégiques. Mais ce sont les urgences qui lui rendent la vie impossible : « J’ai beau être organisé, il y a toujours une crise à gérer, un nouveau sujet stratégique à faire passer en priorité, une demande urgente à traiter. Impossible de faire avancer mes dossiers de fond. » Le troisième s’en étonne : « Le rythme est plutôt lourd, c’est vrai, et il n’y a pas beaucoup de temps morts. Mais globalement, ça va. » Comment expliquer que ces trois personnes, aux responsabilités et performances très proches, vivent de façon aussi différente la gestion de leur temps ?
En fait, la perception de surcharge et les difficultés de gestion du temps sont en très grande partie imputables à des facteurs personnels. Aussi, s’il est difficile de peser sur les contraintes extérieures, pouvons-nous au moins agir sur les contraintes que nous nous créons nous-mêmes !
Dans cette synthèse :
- Prendre conscience des distorsions de sa perception du temps
- Les pièges personnels de la gestion du temps
- Hiérarchiser ses priorités
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