Deep Work

L’auteur pointe une difficulté majeure à laquelle sont confrontés les travailleurs du savoir : alors qu’ils sont de plus en plus concurrencés par l’intelligence artificielle, ils ont en parallèle des difficultés croissantes à trouver des plages de concentration qui leur permettraient de créer, de résoudre des problèmes complexes ou encore de prendre des décisions stratégiques.

Les moments de travail concentré aident à créer de la valeur. Or ils sont de plus en plus rares. Notre attention est constamment sollicitée par les mails, les réseaux sociaux, le travail en espace ouvert. Nous peinons ainsi à consacrer du temps et de l’énergie au travail de fond. Nous avons le sentiment en fin de journée d’avoir été productifs, car nous avons répondu à de nombreuses sollicitations. En réalité, nous avons surtout été réactifs et occupés, mais peu productifs sur des activités stratégiques. Un directeur informatique a ainsi calculé qu’il traitait en moyenne 160 mails par jour et que cela l’occupait de façon discontinue pendant 1 h 30. Nul doute que cette activité de rerouteur d’informations ne figurait pas dans ses missions prioritaires !

Au-delà de ce constat alarmiste, l’auteur partage quatre règles d’or, tirées tant de sa pratique personnelle et d’entretiens qu’il a menés avec des personnes particulièrement productives que d’études. Il recommande ainsi de se fixer des créneaux de travail concentré en structurant autant que possible son emploi du temps par blocs ; de conserver volontairement des temps d’inactivité et d’ennui pour se recharger et stimuler sa créativité ; de quitter les réseaux sociaux, conçus pour capter notre attention ; et, enfin, de réduire drastiquement les tâches à faible valeur ajoutée.

Un ouvrage éminemment pratique, qui incite à prendre conscience de la façon dont se passent réellement nos journées de travail.