The Silo Effect

L’auteur est anthropologue et c’est avec ce regard distancié qu’elle s’est attachée à analyser le phénomène des organisations en silos, qu’il s’agisse d’entreprises ou d’administrations publiques. Elle montre que les silos répondent à un besoin humain de se rassembler en tribus homogènes et de discerner facilement qui en fait partie ou pas. Elle montre aussi, dans sa première partie, combien ce réflexe peut s’avérer néfaste sur des plans aussi variés que la maîtrise des risques, la circulation de l’information ou encore l’innovation. Les silos empêchent d’avoir une vue d’ensemble des situations, ainsi que de conjuguer des talents différents, des facultés qui sont devenues précieuses. L’exemple d’innovations concurrentes entre plusieurs départements de Sony est particulièrement éclairant.

Dans sa seconde partie, l’auteur partage les bonnes pratiques d’organisations qui ont su casser les silos. Elle montre aussi tous les bénéfices qu’elles ont pu en tirer. La mairie de New York était confrontée à un nombre dramatiquement élevé d’incendies. En faisant travailler ensemble des départements très différents, comme celui des aides sociales et celui du suivi des rénovations de bâtiments, la mairie est parvenue à repérer bien en amont les immeubles à risque et à mener les actions de prévention adéquates. L’auteur souligne qu’il est important d’agir tant sur l’espace de travail que sur les processus et que les efforts doivent rester constants, sous peine de voir de nouveaux silos apparaître !

Un ouvrage qui combine intelligemment approches anthropologiques et organisationnelles, en mettant l’accent sur les bonnes pratiques à transférer dans sa propre organisation.